L’église Saint-Vidian

L’église telle que nous la voyons, date de la fin du XIIIe siècle. Cette église remplace celle du prieuré dédiée à Sainte-Marie et qui, elle, date probablement de la fin du XIe siècle. Avant d’être reconstruite au XIVe siècle sous sa forme actuelle, Sainte-Marie était devenue, vers le milieu du XIIIe siècle, Saint-Vidian des Martyrs. Une particularité de ce monument est que le plan au sol n’est pas en croix latine (qui est le plan classique pour une église). Il manque le transept qui aurait empêché la circulation dans la Grand-rue de l’Église qui était la voie principale de communication et de passage entre Toulouse et l’Espagne.

Le sous-sol cache une troisième construction chrétienne datant probablement des débuts du Ve siècle d’après les fouilles archéologiques menées dans les années 1950 par l’archéologue Jean Boube. Il s’agit d’une basilique funéraire composée d’un atrium et d’une salle eucharistique. On y a retrouvé, entiers ou fragmentaires, vingt-et-un sarcophages sculptés en marbre des Pyrénées. Certains fragments sont encastrés dans les murs de l’église.

Antérieurement au culte chrétien, le site abrita, au IVe siècle, une villa gallo-romaine petite mais luxueuse, dépendante du grand domaine de Chiragan. C’est dans les ruines de l’édifice gallo-romain incendié que fut installée la nécropole paléochrétienne avec, en son centre, une basilique funéraire. 

Le clocher de l’église date du XIVe siècle et s’est effondré deux fois lors d’un tremblement de terre en 1838 et de la foudre en 1856. Il fut reconstruit en 1865. Victime des intempéries et du temps, les derniers importants travaux de rénovation se sont terminés en mai 2015.

À droite de l’église après la placette, vous pouvez voir une maison avec un jardin clôturé : c’est l’ancien prieuré. Ce prieuré du Chapitre de Saint-Sernin a été fondé entre 1095 et 1100. En 1700, des prêtres y habitent et y sont formés. L’acte de donation du prieuré marque la fondation écrite du village.