La forêt de Rieumes
Le quartier de « Gratecuq », à l’ouest de la ville, semble tirer son nom des haies d’églantiers dont les baies rouges donnent le poil à gratter. La présence de ces arbustes rappelle que l’on est sur les limites anciennes de l’immense massif forestier primitif de Bouconne. Ce dernier, à l’origine, reliait la Garonne à Grenade et aux Pyrénées. L’ensemble forestier de Rieumes était très important avant les défrichements dévastateurs opérés à partir des années 1830. Cette forêt fournissait à Rieumes l’essentiel de ses revenus. Les coupes de bois donnaient du bois de chauffage, du bois de construction et l’on ne perdait rien, car les chutes alimentaient les charbonnières d’où on tirait le charbon de bois.
Mais cet espace forestier fut aussi le point de passage de meutes de loups. En 1805, quinze y sont abattus. Deux ans plus tard, le maire de Rieumes organisa une battue dans les bois de sa commune « un charretier et deux autres personnes l’accompagnant ont été arrêtés à l’entrée de la nuit à l’orée de la forêt par vingt ou trente loups, ils ont eu le plus grand mal à s’enfuir et ainsi leur échapper ». La dernière grande horde passa en 1870.