Les remparts

Vous pouvez observer la première ceinture de la ville (muret en briques) et un peu plus haut la seconde, formée par les remparts qui constituaient les fortifications. Ces remparts, ainsi que les douves et le donjon, sont apparus dans le paysage martrais au début de XIIIe siècle.

Le village se trouve sur la voie romaine reliant Toulouse à Dax (route vers l’Espagne) soit un axe très emprunté pendant la période du Moyen-Age. Le village était donc très exposé aux nombreux conflits entre les différents peuples du sud de la France. Ces remparts sont en galets de Garonne et, comme le mur du jardin du Grand Presbytère, avec des blocs de pierre et de marbre récupérés sur les bords de la Garonne (villa gallo-romaine de Chiragan). Ils mesuraient à l’origine 5 mètres de haut.

Côté boulevard du Nord, un des habitants, Etienne Dignat « le Patriarche », a osé baisser les remparts sans demander l’autorisation en 1789. Il trouvait que son habitation était enfermée par ces hauts murs, n’ayant aucune vue dégagée et presque jamais de soleil. Il paya pour cela une amende mais finalement tout le monde voulut l’imiter et la municipalité de l’époque, compréhensive, leur donna l’autorisation. En effet, les riverains de la rue du Four étaient confinés derrière ces hauts murs et souhaitaient à des fins sanitaires et de confort, plus d’air, une vue dégagée sur leur jardin et dépendances (rive externe dudit boulevard) et un accès plus facile vers l’extérieur du village, éliminant la présence des animaux domestiques (âne, cochons, moutons etc.), des attelages divers et des fourrages qui envahissaient les lieux.

Sur le boulevard de la Magdeleine, les dames aimaient se promener le dimanche. Ce côté resta longtemps privilégié (rive externe très ensoleillée, commerçante et déjà bâtie depuis longtemps vers le quartier du Portail bien avant le côté du Nord où il n’y avait que des jardins).